Bonne année, bonne santé ?
Dans ma famille, et peut-être dans la vôtre, on ne se souhaite pas seulement une « bonne année » le premier janvier, mais aussi une « bonne santé ». Voilà évidemment ce que Bio Info souhaite à ses lecteurs. Un vœu d’autant plus cher qu’en matière de santé, l’année 2013 commence assez mal.
D’abord, sous prétexte des dérives qui envahissent nécessairement le milieu de la santé naturelle, la médecine continue de condamner les thérapies qui ont prouvé leurs effets complémentaires sur la santé et auxquelles recourent des Français de plus en plus nombreux (de 40 à 70 % selon les sondages). C’est toujours la peur qui prédomine dans le discours officiel, lorsque, par exemple, l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes interdit tout bonnement à ses membres de pratiquer la fasciathérapie.
Le conseil national de l’Ordre des médecins continue aussi de s’étonner de la suspicion qui règne autour des traitements conventionnels (médicaments, vaccins…). Alors même que certains médecins ont commencé à nous mettre en garde au vu des scandales et des nombreux effets secondaires observés. Et sans compter que les experts qui autorisent les médicaments sur le marché peuvent toujours être rémunérés par les laboratoires pharmaceutiques sans que personne ne surveille leurs tractations, puisque la loi qui avait été votée il y a un an contre ces conflits d’intérêts (le fameux « sunshine act » à la française du 29 décembre 2011) attend toujours son décret d’application…
Pendant ce temps-là, on légifère de manière arbitraire et sans délais sur les produits naturels. Le règlement européen du 16 mai dernier interdisant nombre d’allégations santé sur les compléments alimentaires est entré en application le 14 décembre. Pour qu’un produit puisse faire mention de ses vertus, il faut que celles-ci soient validées par des études cliniques ad hoc.
Ainsi, alors que l’aluminium est encore présent dans 60 % de nos vaccins et qu’il cause tant de dégâts dans nos organismes, et alors la Sécu s’oppose toujours à l’interdiction du mercure dans les amalgames dentaires sous prétexte qu’il les rend moins chers, l’argent colloïdal ne peut plus être cité comme le bactéricide, virucide et fongicide qu’il est. Les fabricants peuvent encore commander des études cliniques pour prouver les bienfaits de ce qu’ils vendent. Mais un apiculteur va-t-il vraiment débourser plusieurs centaines de milliers d’euros pour prouver les vertus antiseptiques de sa propolis ?
Avec ce texte, qui partait d’une bonne intention (faire le tri entre les allégations légitimes et les allégations douteuses), on jette le bébé avec l’eau du bain. Ou plutôt, on plonge la tête dans le sable pour éviter de réaliser un vrai travail sur ces allégations. La preuve : sur 44 000 allégations proposées à la commission, celle-ci n’en a étudié que la moitié, dont seulement 10 % ont été autorisées. Parmi celles-ci, le fait que « les pruneaux favorisent le transit », une affirmation d’abord retoquée puis repêchée sous les rires. Quand même…
Les conséquences sont lourdes, à la fois pour le marché et pour les consommateurs qui ont besoin d’information. Celle-ci devra leur être délivrée par les commerçants eux-mêmes, placés plus que jamais devant la nécessité de se former, et par des titres de presse comme le nôtre. Soyez sûrs que nous allons continuer à vous apporter notre aide pour tenter d’y voir clair dans cette offre pléthorique de remèdes naturels, dans les capacités de ces derniers, mais aussi dans leurs limites. Bio Info vous prépare également cette année un dossier sur les formations en médecines naturelles. Beaucoup de bonnes choses qui nous permettent de vous souhaiter malgré tout une bonne année 2013.